Première pour le mouvement des gilets jaunes, le cortège parisien est encadré par des manifestants à moto, reconnaissables à leur brassard jaune. Ils ont défilé dans le calme dans la capitale pour la 16e journée de mobilisation.
Un "Acte 16" qui se déroule, à 17 heures, dans le calme, sans aucun incident venant ponctuer les manifestations. La nouveauté de cette journée de mobilisation : il est pour la première fois encadré par des gilets jaunes faisant la sécurité à moto, porteurs d'un brassard jaune.
Un service d'ordre avait déjà été mis en place un service d'ordre lors de "l'Acte IX". Composé de volontaires (ayant parfois fait leurs armes dans le Donbass, à l'est de l'Ukraine), ils sont des interlocuteurs des forces de l'ordre, expliquait franceinfo.
PARIS - Les #GiletsJaunes bloquent brièvement la circulation sur les #ChampsElysées et la Place de l’#Etoile.
— Clément Lanot (@ClementLanot) 2 mars 2019
Intervention des gendarmes. Canon à eau mobilisé, mais pas (encore?) utilisé. #ActeXVI #Acte16 #2mars #2mars2019 pic.twitter.com/swrCGtBBkR
Quelle mobilisation ?
A Paris, quelques milliers de gilets jaunes, dont les figures Eric Drouet et Maxime Nicolle, défilent dans le calme depuis la mi-journée sur un parcours de 12 km placé sous haute surveillance policière. Selon la préfecture de police, neuf personnes avaient été interpellées en début d'après-midi.À 14h, le ministère de l'Intérieur comptabilisait 5.600 manifestants dans toute la France, dont 1.320 à Paris, sûrement plus à la vue des images de la manifestation. La semaine dernière à la même heure, 11.600 personnes dont 4.000 dans la capitale, avaient été recensées.
Les gilets jaunes espèrent un regain de mobilisation
Plusieurs figures des gilets jaunes prévoient une forte reprise de la mobilisation les prochains samedis. "On a un très grand 16 mars qui arrive, plus organisé que jamais, plus motivé que jamais avec beaucoup de régions, beaucoup de pays qui vont monter sur Paris", avait lancé Eric Drouet, dans une vidéo postée vendredi."Vous allez avoir un mois de mars où vous allez pas beaucoup dormir", a-t-il ajouté en s'adressant au Président.
D'autre part, un gilet jaune a porté plainte à Paris pour "entrave à la liberté de manifester" et "privation de liberté illégale" après avoir été placé en garde à vue avant la manifestation du 26 janvier. Cette plainte s'inscrit dans la lignée des protestations du Syndicat de la magistrature (classé à gauche) contre une note du procureur de Paris qu'il juge abusive.